27/08/2009
Climatisation auto : sur-pollution de l’air
L’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) a publié - en 2004- un document sur la climatisation automobile.
On y apprenait que d’ici à 2010, 90% du parc automobile serait doté d’une climatisation. Nous allons essayer de comprendre quel impact cela a sur notre écosystème.
Les données qui vont être exposées résultent de campagnes de mesures effectuées par l’UTAC (Union technique de l’automobile et du cycle) l’école des Mines de Paris et l’INRETS (Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité).
26 véhicules représentatifs des divers segments de marché ont été testés.
Lorsque la climatisation fonctionne en ville, la consommation augmente en moyenne de 3,2 l pour 100 kms (+35%). Les Diesels suralimentés sont particulièrement sensibles avec une augmentation de 4 litres au 100 kms.
Quant aux rejets polluants, ils sont très sensiblement augmentés eux aussi, en particulier pour les Diesel avec une augmentation des nitreuses (Nox) de + 48 % et des particules de + 64 %.
Du fait des problèmes d’étanchéité le fluide frigogène s’échappe de son circuit et il faut compter que 25 à 30 % de celui-ci rejoint l’atmosphère chaque année, ce qui peut-être évalué à 230 grammes de HFC (hydrofluorcocarbone) par an.
Ce fluide a un pouvoir sur l’effet de serre 1300 fois plus important que le CO2. 1 kg de HFC a autant d’effet que 1,3 tonnes de CO2 ce qui donne à l’horizon 2010 4 à 4,5 millions de tonnes d’équivalent CO2.
Pour fixer les idées, rappelons qu’en gros une voiture rejette en moyenne chaque année son poids en CO2, c’est donc d’environ 25 % que l’effet de serre d’une voiture est augmenté par la climatisation. Nous sommes donc devant le contraire d’un feed-back puisque nous sommes devant un système qui accroît l’ampleur du phénomène auquel il est censé apporter une réponse.
Cette note date de 2004.
15:46 Publié dans Pollution | Lien permanent | Commentaires (0)
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