Coronavirus et François 1er

On ne peut plus désormais raconter l’histoire de la chute de Rome en faisant comme si l’environnement était resté stable. De même on ne peut pas expliquer l’épidémie qui nous frappe sans parler de transport aérien, mais aussi des avertissements que nous avons négligés. Tout cela doit nous inciter à nous organiser autrement… 

On ne peut plus désormais raconter l’histoire de la chute de Rome en faisant comme si l’environnement (climat, bacilles mortels) était resté stable. Le livre de Kyle Harper nous le montre. 

Comment l’Empire romain s’est effondré
Le climat, les maladies et la chute de Rome

Kyle Harper, traduction française publiée en janvier 2019.

«Comment Rome est-elle passée d’un million d’habitants à 20 000 ? Que s’est-il passé quand 350 000 habitants sur 500 000 sont morts de la peste bubonique à Constantinople ?
On ne peut plus désormais raconter l’histoire de la chute de Rome en faisant comme si l’environnement (climat, bacilles mortels) était resté stable. L’Empire tardif a été le moment d’un changement décisif : la fin de l’Optimum climatique romain qui, plus humide, avait été une bénédiction pour toute la région méditerranéenne. Les changements climatiques ont favorisé l’évolution des germes, comme Yersinia pestis, le bacille de la peste bubonique. (…) Les routes commerciales qui reliaient tout l’Empire ont permis la propagation des épidémies de la mer Caspienne au mur d’Hadrien avec une efficacité jusque-là inconnue. Le temps des pandémies était arrivé.»
(Présentation par l’éditeur)

Kyle Harper
Comment l’Empire romain s’est effondré 
Le climat, les maladies et la chute de Rome
Editions La Découverte, janvier 2019 pour cette traduction

L’épidémie actuelle est directement liée aux transports aériens

Ce sont 4 milliards de voyageurs qui sont transportés par avion par an actuellement. La grippe de Hong Kong de 1968 qui fit 40 000 morts en France fut la première épidémie due aux avions.

La chaire « maladies infectieuses » du Collège de France, détenue par Philippe Sansonetti, explique que de 1940 à 2004 ce sont 335 maladies émergentes qui ont été identifiées.
Voici sa conférence sur le coronavirus, donnée le 16 mars 2020 : Covid-19 ou la chronique d’une émergence annoncée
Ici le support de présentation en pdf.
On y voit bien que la pandémie suit les lignes aériennes. Il dit bien que depuis 2008 les risques d’apparition d’une grave épidémie mondiale sont présents.

L’épidémie de coronavirus était prévisible, et pourtant nous n’étions pas prêts

Charles Nicolle, prix Nobel de Médecine et membre du collège de France, disait déjà en 1928 que l’homme aurait à vivre en permanence avec des maladies nouvelles.

La CIA avait d’ailleurs dit la même chose, comme le rapportait en 2009 Alexandre Adler dans son livre Le nouveau rapport de la CIA : comment sera le monde en 2025? Editions Robert-Laffont, février 2009. 


En 2015 Bill Gates expliqua lui aussi, dans une conférence Ted x (en anglais), les risques de pandémie. La prochaine épidémie ? Nous ne sommes pas prêts.

« En 2014, le monde a évité une terrible épidémie mondiale du virus Ebola grâce à des milliers de travailleurs de la santé désintéressés – plus, honnêtement, grâce à beaucoup chance. Avec du recul, nous savons ce que nous aurions dû faire mieux. Il est donc maintenant temps, suggère Bill Gates, de mettre toutes nos bonnes idées en pratique, de la planification de recherche de vaccins à la formation des agents de santé. Comme il le dit, « il n’y a pas lieu de paniquer… mais nous devons nous y mettre.» (présentation).

Ce thème a été repris par Hubert Védrine, invité de Radio-classique le 6 avril 2020. 

François 1er créa Le Havre,  le Collège de France et la lutte contre l’alcoolisme

Le Collège fut voulu pour permettre à tout le monde et gratuitement de voir la science en train de se faire. Cet établissement est mondialement connu.
François 1er engagea la lutte contre l’alcool avec l’édit du 30 aout 1536 qui sanctionne l’ivresse et l’ivrognerie. L’alcool diminue les défenses immunitaires contre virus et bactéries.

Après l’épidémie il faudra …

1 Quand nous sortirons du Coronavirus il faudra taxer le kérosène pour réaliser des autoroutes à vélo et des réseaux express vélo de proximité. 

2 Il faudra prévoir des hôtels de quarantaine dans les aéroports pour les gens qui auront fait des voyages transcontinentaux. Ils devront y rester confinés au moins 15 jours au retour de leurs voyages. 

3 Il faudra mettre en place une résilience alimentaire des territoires par petites unités territoriales  dont la mesure devra être les capacités de déplacements à vélo. Ceci grâce à l’agro foresterie, au maraichage sur sol vivant et à la permaculture.

Nous sommes menacés par le réchauffement climatique, des épidémies plus agressives, un arrêt de la distribution d’électricité  par les tempêtes solaires. Il ne nous resterait alors que la nourriture de proximité et le vélo. Il faut se préparer à cette éventualité, nous serions alors, du reste, en développement durable.

Ceci est une « Fiche d’étonnement » portant le n° 180