Crises, causes et mesures minimales de protection

Crises et covid 19 : Pour protéger la santé il faut déjà protéger la vie, ce qui à son tour protège la santé. Comment organiser un survivalisme collectif ? 

Cette crise montre bien l’absence de culture scientifico-médicale des instances dirigeantes. Cela fait très longtemps que de nombreux experts et même des rapports produits par la République tirent la sonnette d’alarme sur les risques d’une épidémie se développant très rapidement. Voir la note que j’ai disposée sur mon blog à ce sujet.

Il faudra prévoir des « hôtels de quarantaine » dans les aéroports pour les voyages transcontinentaux où les voyageurs séjourneront 15 jours avant examen médical les autorisant à sortir.

Les grippes saisonnières nous ont déjà prévenus sur leur mode de propagation
Nous avions pourtant eu une première alerte avec le H1N1et toutes les grippes saisonnières qui nous assaillent tous les ans. Elles arrivent d’Asie par avion, incubent dans le métro et le ReR et les Parisiens les amènent avec les étrennes aux provinciaux à Noël. C’est le moment où les taux moyens de vitamine D ont baissé. Les immunités en sont déprimées en particulier la cathélicidine. Le virus se répand alors rapidement sur toute la France. Il n’y avait manifestement rien de prévu.

D’autres menaces pèsent sur nous pour lesquelles presque rien n’est prévu.

  1. Tempête solaire : capable de détruire tout ou partie des systèmes électriques et électroniques. La Nasa dit que nous pourrions nous retrouver projetés au 18 ème siècle en quelques heures. Si les gros transformateurs étaient atteints il faudrait des mois pour faire redémarrer nos sociétés électrodépendantes.
  2. Effondrement des systèmes électriques et électroniques dû à une autre cause qu’une tempête solaire. Voir à ce sujet une vidéo de Grégoire Chambaz.
  3. Krach financier, comme expliqué dans le blog Isabelle et le vélo.
  4. Nouvelle épidémie aéroportée ou non, et plus agressive envers les jeunes actifs, produisant très vite de graves dysfonctionnements de tous ordres comme expliqué dans « Face à l’effondrement, si j’étais maire » d’Alexandre Boisson, ancien responsable la sécurité à la présidence de la République.
  5. Cyber attaque concertée et programmée pour désorganiser tous les services vitaux.
  6. Très grosse vague de chaleur
  7. Gros accident industriel
  8. Accident nucléaire
  9. Attentats concertés majeurs sur tout le territoire
  10. Tensions graves sur la chaine alimentaire dues à de mauvaises récoltes au plan mondial
  11. Inondations et en particulier submersion marine dans les zones côtières, voire un tsunami.
  12. Baisse de l’intelligence et augmentation des troubles du comportement telle que la société n’aie plus les hommes et les femmes capables de gérer la complexité des sociétés développées.

On ne peut pas exclure non plus plusieurs de ces évènements en même temps.

Solutions 
Lire « Face à l’effondrement, Si j’étais maire » d’Alexandre Boisson et André-Jacques Holbecq.

  1. Récupération d’eau sur toutes les descentes de gouttière. Filtre à eau dans tous les foyers. D’où sécurité vis a vis de l’eau et possibilité d’avoir verger potager productifs. Un récupérateur de 500 litres coûte 40 euros et une écope à poser dans la descente 20 euros.
  2. Radio autonome avec dynamo, panneau solaire ainsi que prise usb et lampe intégrée (25 euros) dans tous les logements. Permet en cas de krach électrique de recevoir les consignes des autorités, de recharger les portables et de s’éclairer.
  3. Réserves de 2 à 3 mois de nourriture dans toutes les collectivités, déstockées à l’approche de la péremption. Il suffit de financer un surstock dans les entreprise et institutions où on stocke de la nourriture. Du temps des rois on stockait 3 ans de nourriture car on savait que les famines pouvaient survenir.
    Pour les ménages : constitution de réserves de riz, pâtes, légumineuses, sucre et conserves correspondant à 15 jours d’alimentation du foyer. Il faut compter 2000 calories/j par personne. Le paquet standard de pâtes, riz, légumineuses de 500 g fait environ 1500 calories, avec une conserve en plus on arrive aux 2000 calories. Cela représente donc 15 paquets de pâtes ou riz ou légumineuses par personne plus une quinzaine de boites de conserve type sardine ou pâté.
    Il faudrait prévoir, dès avant les 15 jours, des tours de rôle pour les foyers afin d’aller chercher de la nourriture sans pagaille.
  4. Autonomie alimentaire par unité territoriale avec conserverie locale.
  5. Constitution d’une organisation territoriale de messagers responsables par colonnes de 10. Ces messagers seront agents de coordination en cas de crise par tranches de 10.
    Il y aurait pour une colonne :
    – Un responsable pour 10 microcellules = 10 personnes
    -Puis 1 responsable d’une millicellule pour 10 microcellules = 100 personnes
    – Puis 1 responsable d’une centicellule pour 10 microcellules = 1000 personnes
    – Puis 1 responsable d’une decicellule pour 10 microcicellules = 10000 personnes.
    Avec 27 personnes on touche très vite les 270 000 habitants de la communauté urbaine. On peut ainsi faire circuler des messages de santé publique en dehors des crises. Ce système ne fonctionne qu’avec des vélos.
    Pour atteindre les 10 000 personnes d’une colonne il suffit de 5 ramettes de papier de 500 feuilles massicotées en deux. Cela pèse 10 kilogrammes.
    Le système est montant et descendant. Il peut faire remonter des informations. C’est un réseau social du monde réel. Rwsn real world social network.
  6. Véhicules avec haut-parleur dans toutes les collectivités pour donner les consignes à la population.
  7. Vélo dans tous les foyers pour assurer plus facilement le ravitaillement en cas de crise.
  8. Une boite de masques chirurgicaux dans chaque foyer. Dans les zones à risque un masque avec cartouche par personne dans les logements.
  9. Billets de banque non monétisés et non falsifiables stockés par les collectivités. Ceci pour faire face à un « bank run » ou une hyperinflation, un krach financier ou un krach électrique. Ces billets seraient distribués par les collectivités pour que l’économie de proximité et de première nécessité continue à fonctionner sans que la population soit obligée de revenir au troc. La valeur de cette monnaie locale serait fixée par la valeur d’un panier de biens de première nécessité.
  10. Mise en place d’hôtels de quarantaine pour les vols transcontinentaux dans les aéroports. Les passagers y séjournent 15 jours avant de pouvoir circuler. Les marchandises stationnent également 15 jours voire plus dans des zones de quarantaine. La variole se répandait par les objets. Nous pourrions avoir une variole moderne.
  11. Tous les ans, à date fixe, il faudrait faire une répétition avec toute la population. Ce serait la journée de la résilience.

Si nous mettions tout cela en place nous augmenterions beaucoup la résilience de nos territoires ; nous régénèrerions beaucoup de lien social ; nous aurions beaucoup progressé vers un développement durable ; nous aurions atteint une forme de survivalisme collectif ; nous génèrerions de la sérénité dans le corps social ; nous diminuerions l’état de stress de nos populations, car cet état de stress permanent est très nocif pour les systèmes nerveux ; nous éviterions les paniques en cas de nouveau problème et en particulier la course vers les supermarchés.

Tout cela est très facile et très peu coûteux à mettre en place en période «normale», c’est à dire maintenant. Cela serait très difficile voire impossible en cas de crise majeure. Il faut le faire.